Réflexion #10 : ce que ce mois de confinement m’a appris

Bonjour à tous, je suis ravie de vous retrouver aujourd’hui dans ce nouvel article… En plein confinement ! Et le fait de devoir rester à la maison, à ralentir sa cadence de vie et bien, ça fait germer plein de choses dans ma petite tête. De grands bouleversements sont en approche et le but, c’est de s’y préparer, sans appréhender. Facile à dire, mais pas facile à faire ! Alors viens, je t’embarque dans le flot de mes pensées et ce que ce (premier) mois de confinement m’a appris.

Aujourd’hui, jeudi 16 mars 2020, ça fait officiellement un mois que je n’ai pas vu Loulou. Un mois que je n’ai pas été à son contact, que je ne l’ai pas vu et que je ne l’ai pas touché. Et ce mois loin de lui m’a appris beaucoup de choses. Déjà, mon cheval me manque, heureusement d’ailleurs ! Sa petite bouille, sa moustache qui avait poussé, ses petites manies, tout me manque chez lui. C’est un constat que j’avais déjà fait lorsque j’étais partie en vacances pendant 15 jours l’été dernier mais plus le confinement avance et plus ma bulle avec lui me manque. 

Je me rend compte, qu’au delà du manque de Loulou, il me manque presque une partie de moi. On dirait presque qu’une partie de mon âme/coeur est avec lui, loin de moi. Et ce qui me manque, ce n’est pas le fait de travailler avec lui, non, mais simplement l’observer brouter, jouer avec ses copains de pré ou encore venir à ma rencontre lorsque je l’appelle. Ce sont ces moments-là qui me manquent le plus, les plus simples, les plus authentiques. Il me manque ces moments où nous sommes que tous les deux, où je l’emmène brouter dans les chemins environnants et que je lui parle de ma vie et de mes projets. Il me manque ce contact à la nature, si importante en temps normal et encore plus indispensable maintenant que nous sommes enfermés. Tout ça, je savais que ça allait être le plus difficile, dans ce confinement. 

Alors je me suis mise à réfléchir sur mes choix passés, ceux qui ont fait qu’on en est là aujourd’hui. Heureusement qu’il a changé de pension avant le confinement, sinon, ça aurait été encore plus compliqué et anxiogène pour moi. Mais la distance qui nous sépare me fait douter, parfois, du choix de pension. Mais je relativise, en me disant qu’il ne manque de rien : foin à volonté, des copains, du beau temps, que demander de plus pour avoir un Loulou comblé ? Et je me rends compte, égoïstement, qu’il ne manque que moi. 

Suis-je égoïste de penser comme cela ? Bien sûr que non, nous humains, le faisons tous. Le cheval n’est-il pas là pour faire rayonner nos égos d’Hommes ? Beaucoup pensent encore comme cela, volontairement ou pas d’ailleurs, ne nous offusquons pas 🙂 Celui qui a le plus à perdre dans la relation cheval – cavalier / homme de cheval, c’est toujours l’Homme, jamais le cheval. Il n’a pas choisi de rentrer dans ta vie alors que tu as décidé de rentrer dans la sienne. Même si, je te l’accorde, nos animaux ne sont pas avec nous sans raison (petit clin d’oeil à Corinne et le stage que j’ai fait en communication animale le mois dernier), ils ont des choses à nous apprendre, sur nous-même, beaucoup de choses ! On abordera tout ça dans un prochain article, promis.

Ce confinement, c’est aussi le moment de se poser des questions sur le futur : est-ce que nos projets sont bouleversés ? Oui. Est-ce que nos objectifs vont changer ? Oui. Comment mettre de l’ordre dans tout ça ? Bonne question ! Déjà, je me suis demandé comment je vivais notre relation avant le confinement. J’allais voir Loulou 2 fois par semaine et généralement, on faisait soit du travail en liberté, soit un peu de longe, soit des balades. On passait aussi beaucoup de temps au pansage, Loulou aime bien ces moment-là, un vrai bébé calin. Depuis que je ne le vois plus, que je vois le monde partir à la dérive (sur les réseaux sociaux entre autre), je me demande comment je veux vivre notre relation après tout ça. Qu’est-ce que j’ai envie de changer, d’améliorer afin de vivre pleinement notre vie à deux – égoïstement toujours ! Et c’est compliqué de répondre à cette question. Compliqué d’imaginer un futur dans lequel je ne pense qu’à moi et mes envies. D’un côté, je me dis que j’ai envie de maintenir nos objectifs de début d’année, à savoir un (re)débourrage façon western pour qu’on puisse enfin s’amuser “autrement” et partir faire des balades avec les copains. Et puis d’un autre côté, je me dis que je n’ai pas envie de le fatiguer, de l’user et de l’épuiser avec mes envies d’humaine. Mais je me dis que quand même, ça serait chouette de partir en balade sur son dos,… Tu vois mon éternel questionnement ? C’est vraiment une plaie de trop réfléchir parfois. 

Alors dans ces moments-là, où je sens que je suis dans un cercle infernal qui ne se termine jamais, j’essaye de prendre un peu de recul. J’essaye d’écouter mes envies et mon intuition, de laisser un peu mon mental et mon ego de côté pour me concentrer sur ce que je ressens, au fond de moi (on sent que je travaille mon développement personnel hein ?). Je ne prends pas de décision immédiatement, je laisse le temps à mon cerveau de déconnecter du côté trop analytique pour se concentrer sur les émotions et les ressentis. Être en accord avec soi-même est la première chose qui devrait préoccuper les humains, avant de s’occuper de la rectitude / souplesse / équilibre / rassemblé de son cheval par exemple. Si la décision est prise de manière “juste” et authentique, alors elle sera bonne. Car le positif appelle le positif, on verra aussi tout ça dans un autre article !

Donc oui, mes plans pour le futur sont bouleversés mais je ne sais pas encore comment et à quel point. Ce confinement est le moment parfait pour apprendre à s’écouter et à chercher ce que l’on veut vraiment, au fond de soi. Tu as toujours voulu essayer la peinture ? Fais-le ! Tu veux te mettre au piano ? Fais-le ! Tu veux dévorer tous les livres qui mentionnent un cheval ? Fais-le ! Tirer du positif d’une situation à priori négative est une force inestimable. C’est à ce moment précis que ta volonté est la plus forte. Profite de ces moments pour te questionner sur tes habitudes et les challenger ! Pour ma part, je vais essayer d’aller voir Loulou une fois de plus dans la semaine, je vais m’organiser pour le faire car je ressens le besoin de “rattraper” le temps que nous perdons actuellement même si c’est typiquement humain encore ! 

Même si je jalouse discrètement les personnes qui peuvent encore être au contact de leurs montures, je relativise en me disant que cette pause forcée, pour Loulou, la Terre, les humains et moi n’en sera que bénéfique lorsqu’elle sera terminée. La nature reprend ses droits et nous montre à quel point, nous les Hommes, sommes nocifs pour elle. Et j’espère sincèrement que nous allons apprendre de cette pandémie. Qu’au delà des victimes, nous allons prendre davantage soin de notre planète Terre qui ne fait déjà que nous subir depuis trop longtemps. Il est indispensable de revenir à des pratiques plus “douces” et en accord avec ce que notre Terre nous propose. Sois à l’écoute de la nature, réfléchis à tes actions, tes choix d’une manière générale. Questionne tes habitudes plus largement qu’au monde du cheval. Essayons de sortir plus grands et plus intelligents de cette crise sanitaire. Je nous le souhaite sincèrement !

Pour terminer cet article, je voulais te partager une pratique pour faire ressentir à ton cheval que tu penses à lui, malgré l’éloignement. Je l’ai apprise lors de mon stage en communication animale et je la pratique plusieurs fois par semaine, ça me rassure et ça permet d’entretenir le lien à distance. Cette technique s’appelle la technique du Cordon d’Argent, ou du Fil d’Argent. Il s’agit d’une petite “méditation” durant laquelle on envoie de l’amour à son animal “coeur à coeur”. Tu peux retrouver l’explication en vidéo faite par Loélia Beaufils juste ici : https://youtu.be/u2_Jm4mkgJY

N’hésite pas à me dire si tu as testé, ce que tu as ressenti et ce que tu en penses !

Et toi, ce confinement, tu le vis comment ?

Une réflexion sur “Réflexion #10 : ce que ce mois de confinement m’a appris

  1. Ce confinement a juste été une horreur, je vais voir mon cheval 5 à 6 fois par semaine et ma DP vient une fois, je n’avais pas passé autant de temps loin de mon cheval depuis mes études il y a dix ans… j’ai eu peu de nouvelles de ma pension, j’ai récupéré mon cheval avec une pourriture profonde de la fourchette alors que j’ai payé pour que les pieds soient faits et traités tous les jours. Je savais que la pension n’était pas idéale mais on n’avait prévu de le bouger après l’achat d’une maison. Bref ça a été l’ultime électrochoc, il a changé de pension début Juillet

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